Mairie de Carisey

Monsieur Eugène PROTOT

N 47,92331 – E 3,84716

Eugène Protot né à Carisey le 27 janvier 1839, mort à Paris le 17 février 1921 est une personnalité de la Commune de Paris.
Fils de paysans, il parvient à faire son droit à Paris en 1864. Il milite dans les rangs des blanquistes et écrit des articles pour les journaux Rive gauche et Candide.
Devenu avocat, il défend des opposants au Second Empire, ce qui lui vaut d'être incarcéré.
Il s’oppose à la possibilité de procéder à des exécutions immédiates sur décision des seuls jurys.
Le 1er mai 1870, il est arrêté pour avoir défendu, entr’autres, le syndicaliste Mégy, meurtrier d'un sergent de ville.
Il est condamné par la Haute Cour installée à Blois le 30 mai 1870, pour "complot contre la vie de l'Empereur" Napoléon III.
Il fut un des rédacteurs du Journal du Peuple, 1er juillet – 20 septembre 1870.
En 1871, durant la semaine sanglante, il est grièvement blessé sur les barricades de la rue Fontaine-au-Roi et du Faubourg-du-Temple.
Sauvé par un riverain, il parvient à s’exiler pour Genève en octobre 1871 en utilisant le passeport d’un de ses amis.
Rentré en France après l’amnistie, Protot vécut pauvrement. Il ne put obtenir sa réintégration au barreau dont il avait été rayé.
En 1909, il réalise une étude pour « une révolution dans l’habitat, un foyer pour tous », proposition d’habitat (type HLM) évitant une promiscuité et favorisant l’hygiène tout en permettant des loyers accessibles à tous. : les protodomes.
Ce délégué à la Justice pendant la Commune de Paris repose en notre village dans un petit caveau à l'ombre des arbres et sur le bord d'un chemin privé.